C’est l’automne ; la nature, plantes et certains animaux, constituent des réserves pour passer l’hiver sereinement et pouvoir redémarrer au printemps dans de bonnes conditions. Inspirons-nous d’elle…mais pas seulement dans le domaine financier !
Vous avez sans doute vécu la situation de l’automobiliste qui roule sur une autoroute avec le réservoir presque à sec, angoissant de ne pouvoir atteindre la prochaine station. Il sait qu’il a juste assez pour attendre deux stations mais pas plus…En coaching, se constituer des super-réserves, c’est avoir assez pour avancer sereinement, confortablement. Pour cela, notre automobiliste a intérêt à prendre de l’essence dès la première station venue même s’il en a assez pour attendre la seconde (au cas où elle serait fermée). Les super-réserves sont un exercice très intéressants à faire quand on se sent sur le fil, trop « limite » dans un ou plusieurs domaines de notre vie.
Quel est votre standard pour vous sentir à l’aise, en sécurité ?
Lorsque nous avons des super-réserves dans les différents domaines de notre vie, nous nous sentons plus détendu, plus « confortable » et en sécurité. Nous vivons avec un sentiment d’avoir suffisamment, d’être à l’aise, d’être bien, de vouloir conserver ce niveau. Nous ne sommes plus dans le sentiment de manque, de pénurie, et d’angoisse à l’idée de l’être. Nous avons souvent plus d’énergie, plus confiance en nous, nous sommes plus disposé à saisir les opportunités qui se présentent.
Attention, faire des super-réserves, ce n’est pas faire des réserves plus qu’il n’en faut (avoir trois bidons d’essence dans le coffre au cas où !), ce n’est pas amasser pour amasser comme Picsou ! C’est l’état d’esprit qui consiste à avoir des marges de sécurité dans tous les domaines de la vie.
Bien entendu les seuils sont très subjectifs et sont différents selon les personnes y compris au niveau affectif et il ne faut porter aucun jugement sur ces seuils car ils découlent souvent d’histoires familiales, d’expériences, de besoins différents etc. Remarquez que nous allons souvent vers les personnes qui ont les mêmes « standards » que nous.
Ces super-réserves concernent le temps, les relations affectives, la santé, les formations, les expériences, l’espace, la liberté, la beauté qui nous entoure, les activités professionnelles et personnelles, les engagements, certaines possessions,….la liste est longue et c’est à vous de l’établir. Il faut donc bien connaître vos besoins (pas seulement matériels), ce qui est important pour vous, avant de pouvoir vous constituer vos super-réserves.
Quelques questions pour vous aider
Pour commencer, vous pouvez vous demander dans quels domaines de votre vie vous vous sentez :
1 : en « survie », en manque cruel, un manque qui vous obsède. Il est prioritaire et urgent d’agir dans ce domaine en commençant par un petit pas.
2 : en maintenance. Ca « roule » mais c’est un peu juste. Si ce domaine s’écroule, cela peut entraîner d’autres domaines dans sa chute et vous destabiliser fortement. Quel domaine de votre vie délaissez-vous ou ne prenez pas suffisamment soin ? A quel niveau estimez-vous que la réserve devrait être?
3 : en « abondance » : vous avez ce qu’il vous faut pour vous sentir épanoui dans ce domaine. Quels sont ces domaines ? Comment maintenir, nourrir ce niveau ?
Autre question : « quel risque prenez-vous à avoir des standards plus élevés ?…ou plus bas ? ». En effet, beaucoup ont entendu dans leur enfance les phrases du style « contente-toi de ce que tu as », « pourquoi vouloir plus ?… », ou le contraire ce qui peut générer les angoisses de ne pas être conforme à son milieu social d’origine par exemple.
Avoir conscience du domaine et du niveau dans ce domaine à satisfaire pour que vous soyez serein et heureux (et pas forcément conforme à une norme, aux autres) est intéressant car vous pourrez vous fixer des objectifs à atteindre en lien avec ces domaines, prioriser vos actions, faire des choix avec plus de conscience et de liberté. On a bien sûr le droit de revoir ces niveaux au fil du temps (et donc remettre en question à la hausse ou à la baisse des standards liés à l’éducation, à son environnement, à la société, à certaines personnes qui nous ont marqué…).
Vous pouvez établir une liste de ces domaines, avec chacun une échelle quantifiée du niveau à atteindre (si c’est difficilement quantifiable, vous pouvez noter de 0 à 10 par exemple en visualisant ce qu’implique le niveau visé), les actions à mener pour atteindre ce niveau et une échéance.
Une idée : le compte épargne temps, le compte-épargne affectif…
En matière de réserves, on pense souvent aux épargnes financières. Mais avez-vous pensé à créer un compte – épargne amoureux, amitié, un compte-épargne temps, formations, beauté (beauté nous environnant), créations, sorties etc. dans lesquels vous ferez des « dépôts » et dans lesquels vous pourrez aller puiser (souvenirs, photos….) quand vous en aurez besoin ?
Attention, s’il est bon de faire des super-réserves quand tout va bien mais aussi pendant les périodes plus difficiles (c’est bénéfique pour l’estime de soi), il ne faut pas tomber dans le piège de passer excessivement de temps à faire des réserves au détriment de l’action (par comparaison avec l’argent : épargner toujours sans jamais investir ni dépenser).